Issa Tchiroma Bakary, candidat arrivé deuxième à la présidentielle du 12 octobre selon les résultats du Conseil constitutionnel, a lancé un appel à des « villes mortes » de lundi à mercredi prochains.
Dans un message audio diffusé ce vendredi matin, l’opposant invite les Camerounais à rester chez eux pour « que le pays tout entier se fige » et « que le monde sache que nous ne céderons pas ». Cette initiative vise à ouvrir une nouvelle phase de contestation avant la prestation de serment de Paul Biya, prévue au plus tard le 6 novembre.
La semaine a été marquée par des manifestations de colère, parfois violentes, ayant entraîné des morts parmi les civils et des centaines d’arrestations dans plusieurs villes. Un calme relatif a prévalu ces deux derniers jours.
Issa Tchiroma Bakary dénonce des résultats électoraux « tronqués », des « arrestations arbitraires », l’usage de balles réelles contre les manifestants et une « répression aveugle ». Sur Facebook, il affirme avoir été « conduit en lieu sûr » par des militaires « loyalistes », sans plus de détails.
Une source gouvernementale minimise : « Ces propos n’engagent que lui. Il n’est recherché par personne et aucun mandat d’arrêt n’existe contre lui. » Quant à l’appel aux « villes mortes », elle y voit « casse, pillage et paralysie de l’économie », qualifiant la démarche d’« intimidation vouée à l’échec » et non pacifique.







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