La capitale française a accueilli jeudi une réunion de la communauté internationale visant à mobiliser des ressources financières au profit des victimes des conflits dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans une vidéo, le secrétaire général de l’ONU a exhorté la communauté internationale à renforcer son soutien envers le pays, où plus de 21 millions de personnes ont besoin d’aide pour survivre.
« Depuis trois décennies, le peuple de la République démocratique du Congo endure un cycle sans fin de violence, de déplacements et de souffrances. Aujourd’hui, la situation humanitaire est l’une des plus graves au monde», a rappelé Antonio Guterres
L’avertissement du Secrétaire général intervient alors que l’est de la RDC subit, depuis le début de l’année, une offensive majeure du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé représentant les intérêts de la minorité tutsie congolaise. Selon l’ONU, les rebelles sont soutenus par l’armée rwandaise et ont conquis de larges portions de territoire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, y compris Goma et Bukavu, les principales villes des deux provinces.
Les affrontements ont provoqué de nouveaux déplacements massifs, interrompu les axes commerciaux et jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes. « Rien que cette année, les violences armées ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Plus de 21 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, 5,7 millions sont déplacées et plus de 27 millions souffrent d’insécurité alimentaire », a rappelé M. Guterres.
Dans un communiqué publié jeudi, l’UNICEF dresse un bilan tout aussi alarmant. « Aujourd’hui, plus de 12 millions d’enfants à travers la RDC, l’Ouganda et le Burundi dépendent de l’aide humanitaire simplement pour survivre », a alerté Gilles Fagninou, directeur régional de l’agence pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.
La Rédaction
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